État

ACTEURS. Il est ici fait référence à l'État au sens de l'administration nationale d’un pays, de son gouvernement. Par exemple, le gouvernement français est composé de ministres et de secrétaires d'État.

L’Etat est un acteur impliqué à la fois en solidarité nationale, c’est-à-dire avec ses propres citoyens, et internationale.


Domaines d'intervention 

En matière de solidarité nationale

L’administration doit contribuer à la répartition des richesses et à la réduction de la pauvreté dans le pays, afin que tous puissent vivre dans des conditions dignes. L’État en France est impliqué dans de multiples domaines : la santé, l’éducation (bourses pour étudiants), le travail (Revenu de Solidarité Active), le logement (défiscalisation des taux d’intérêt des emprunts immobiliers), le développement durable et l’environnement (Grenelle de l’environnement), la politique de la ville (Contrat Urbain de Cohésion Sociale), la solidarité à l’égard des seniors (journée de Solidarité), etc.

L’Etat dispose de plusieurs moyens d’action et agit notamment via les ministères. Il utilise également le budget et la législation pour traiter des affaires de solidarité : par exemple, suite à la canicule de 2003, le gouvernement a choisi de légiférer pour introduire la journée de Solidarité. La définition des politiques liées à la solidarité reste néanmoins dépendante des orientations politiques de l’Etat.

Les compétences sociales et de solidarité sont partagées entre l’État lui-même et les collectivités territoriales. Les organes de l’État chargés de garantir la solidarité nationale, c’est-à-dire de concevoir, de mettre en oeuvre et de contrôler les politiques d’aide et d’action sociales sont nombreux :

- au niveau central : traditionnellement, les politiques sociales de l’État recouvrent quatre pôles : « travail-emploi-formation professionnelle », « Sécurité sociale », « santé » et « aide et action sociales ». Actuellement, l’action publique du gouvernement est articulée autour de quatre ministères sociaux : le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social ; le ministère des Affaires sociales et de la Santé ; le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes ; le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Les politiques sociales sont également mises en oeuvre par des administrations centrales (par ex. : Secrétariat Général des Ministères chargés des Affaires Sociales) ainsi que par des conseils, comités et observatoires nationaux (par ex. : Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale).

- au niveau régional, on trouve les Agences Régionales de Santé et les Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale.

- au niveau départemental, le nom et l’organisation des organes responsables dépendent de la taille du département.

En savoir plus à ce sujet avec Wikiterritorial

En matière de solidarité internationale

L'État mène aussi bien des actions d'urgence lors de crises humanitaires et catastrophes naturelles, que d'aide au développement.

Lors des actions d’urgence, l’État intervient en envoyant des aides matérielles et humaines, par exemple après un séisme. Pour ce faire, le gouvernement français s’appuie sur des organismes "semi-publics", comme la Croix-Rouge française.

L’aide publique au développement (APD) est, elle, l'aide apportée sur du plus long terme aux pays en développement : elle, comprend, selon la définition du Comité d’aide au développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), « les dons et les prêts préférentiels prévus au budget et transférés des pays développés vers les pays en voie de développement ». Cette aide comprend donc la coopération bilatérale et la coopération multilatérale de l’Etat, l’action du réseau des ambassades, le service de la dette et le soutien direct aux associations/ONG, notamment via le Ministère des Affaires Etrangères et du Développement international. L’Etat dispose aussi de l'Agence Française de Développement, une institution financière au coeur du dispositif d’aide publique au développement qui met en oeuvre la politique de développement de l'Etat en finançant et en accompagnant des projets qui ont pour but d’améliorer les conditions de vie des populations.

En France en 2015, la solidarité internationale semble rester une préoccupation importante pour les Français : ainsi, selon l’Agence Française de Développement, deux Français sur trois se disent "favorables" à la politique d'aide au développement de la France.

Dans les faits, le Ministère des Affaires Etrangères et du Développement international indique que les données 2015 de l’aide publique au développement sont les suivantes : l’effort de la France s’est élevé à 8,3 milliards d’euros, soit 0,37% du revenu national brut (supérieur à la moyenne des donateurs du comité d’aide au développement de l’OCDE), faisant ainsi de la France le 5e contributeur à l’APD mondiale. Ce ministère explique que la France intervient en priorité dans les 16 « pays pauvres prioritaires » (PPP) sous la forme de subventions et dans des secteurs liés à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), répondant à des enjeux de lutte contre la pauvreté, de réduction des inégalités et de préservation de la planète. Le MAEDI détaille ainsi la position de la France : « au-delà de l’aide publique au développement, la France promeut une vision large du financement du développement. Elle plaide pour une vision holistique, globale et universelle du financement du développement durable, qui doit prendre en compte l’ensemble des flux qui contribuent au développement durable : publics et privés, domestiques et internationaux ».

Bon à savoir : depuis 2013, un « Conseil national pour le développement et la solidarité internationale » a été instauré, qui a pour vocation de « permettre une concertation régulière et ouverte, entre les différents acteurs du développement et de la solidarité internationale sur les objectifs, les orientations, la cohérence et les moyens de la politique française de développement ». Il est composé de représentants de la société civile (ONG, syndicats, employeurs, entreprises, parlementaires, universités et centres de recherches…) et sa présidence est assurée par le Secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie.


La question de l'emploi 


Travailler pour l'Etat dans la solidarité nationale peut se faire au sein de nombreux ministères, administrations ou organismes (voir "domaines d'intervention" ci-dessus). De façon générale, travailler pour le gouvernement français peut se faire de plusieurs façons : 

  • en passant un concours pour être fonctionnaire d’Etat 
  • en travaillant dans les cabinets ministériels 
  • en tant que contractuel.

Pour plus d’informations, rendez-vous par exemple sur le site du Ministère de la fonction publique.

Pour travailler pour l'Etat dans la solidarité internationale, découvrez plus particulièrement les rubriques Emploi :


Quelques exemples 

Gouvernement.fr, site officiel du gouvernement français

En savoir plus


- LOCHEN (V.), Comprendre les politiques sociales, Dunod, 5ème édition, 2016

- Loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale du 7 juillet 2014, qui fait de la lutte contre l’extrême pauvreté, la réduction des inégalités et la préservation de la planète les finalités de la politique de développement. Elle fixe 4 priorités : i) Promotion de la paix, de la stabilité, des droits de l’Homme et de l’égalité entre les hommes et les femmes ; ii) Equité, justice sociale et développement humain ; iii) Développement économique durable et riche en emplois ; iv) Préservation de l’environnement et des biens publics mondiaux

Cet article à été écrit en collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International, l'administration française chargée de mettre en  œuvre la politique extérieure de la France et d'assurer les relations avec les Etats étrangers. 

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